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Etude archéologique :


Cette étude démontre que les restaurations intervenues au porche de Moissac sont parfaitement discernables? Elles concernent principalement la partie basse. A l'entrée du porche, côté gauche, un talemon fera son apparition autour de 1925 comme l'attestent les cartes postales ci-dessous.


Avant 1925 (à gauche) et Après 1925 (à droite)

Côté droit, ce sont des motifs quadrilobés qui font leur apparition au dessus de l'arcature de droite.
L'ange Gabriel (ci-dessous à gauche) sera entièrement rescuplté par Perrin lors des ateliers de Viollet le Duc.

Les arabesques sont restaurés lors des mêmes ateliers.

Dans le tympan, des phalanges d'un vieillard ont été rallongées (photo de droite).

Deux têtes d'anciens ont également été reconstruites en terre cuite ou dans un matériau ressemblant.

Il faut encore signaler une anomalie dans la rangée des vieillards du bas.

Côté droit, deux blocs ont pu être inversés. Bent Joergensen explique que quatre personnages n'ont pas leur tête naturellement tournée vers le Christ, comme c'est le cas pour leurs voisins.
Quant à eux, les instruments sont parfaitement authentiques à l'exception d'un seul facilement identifiable (photo ci-contre)

Etude des instruments :


La représentation quasiment tridimensionnelle apporte de nombreuses informations, mais aussi de nombreuses interrogations. Le sculpteur s'est appliqué à nous indiquer que le fonds des instruments est plat : rebec à fond plat, ou vièle monoxyle ?

La touche est présente sur pas moins de trois instruments, mais peut-on parler véritablement d'une touche ?
Ne sommes nous pas dans une période charnière où le manche est construit dans un bois plus dur et vient en sur épaisseur par rapport à la caisse ? Allons bon!!!

Trois cordiers sont décorés de fleurs à quatre pétales pour la première fois dans l'iconographie musicale.

St jacques de Compostelle propose cette décoration 80 ans plus tard de façon plus géométrique sur de nombreux instruments.

Deux montages en cordes sont particulièrement énigmatiques : l'un où la corde bourdon est située en position chanterelle, le deuxième où deux cordes parviennent à une même cheville. Dans les deux cas j'ai osé avancer plusieurs hypothèses?

Les chevilles à Moissac sont d'une modernité déconcertante. Le cas se retrouve à Bordeaux dans le même XIIème siècle, ce qui est rassurant...


Est ce une réalité purement régionale?


Tous les chevalets sont à Moissac parfaitement centrés entre les ouïes dont le contour semble spécialement étudié pour cela?

Les ouïes habituellement rencontrés dans l'iconographie, se bornent jusqu'à ce début de douzième siècle à de simples trous où des motifs en demi-lune, plus tard en forme de haricot?

Moissac offre une diversité incroyable. Pas moins de treize motifs différents !!!